Commençons par les caractéristiques techniques :

XScale PXA255 CPU @ 400MHz
640x480 transreflective touch screen, 3.7" diagonal, backlit
64 MB SDRAM (for running applications)
128 MB Internal Flash (for storage, equivalent to hard drive)
Weight 220g (8 oz), Size 128x83x24 mm
Compact Flash (CF-II) and Secure Digital (SD) expansion slots
Infra-Red port
3.5mm audio out
Landscape/Clamshell or portrait style, hot-switchable
Full QWERTY keyboard with bonus Japanese characters
Operating System: Linux, in the form of OpenPDA from MetroWerks
Suite of Personal Information Management (PIM) applications
Suite of Office Tools
Broad compatibility with established Sharp Zaurus software base

Packaging et contenu

Le packaging du Zaurus est simple mais efficace. On y trouve :

- Le Zaurus (ouuuf) - Un cable de recharge et un de synchronisation - Un CD contenu les logiciels de synchronisation (en Japonais) - Les documentations (très complètes) en Japonais également.

A noter qu'il faut en sus un adaptateur 220v, le cable de recharge étant en 110v.

La machine

Lourde au premier abord, le Zaurus dispose d'un avantage de taille : l'écran se replit sur le clavier. Quel interêt me direz-vous ? Simplement que l'on a donc pas le besoin d'acheter une housse en cuir, ce qui fait qu'il est épais d'à peine plus d'un 1mm que mon Loox 420 avec étui (mon précédent PDA). Il reste cependant plus gros qu'un UX50 de Sony mais à l'utilisation, il est bien plus agréable.

Bref, un écran VGA lumineux et très lisible mais aucun module de communication (BT ou Wifi) en contrepartie :( . Il est cependant possible de rajouter un CF BT ou Wifi si on le désire.
Comme je le dit en introduction, ce Zaurus est plus un mini-PC qu'un PDA car il se comporte comme tel : les menus sont identiques à un Linux Desktop, les paramètres de configuration aussi et ce système a été conçu pour une utilisation de ce type. Adeptes du PIM, même si le Zaurus possède ce genre d'outils, ils ont moins évolués que sur PDA, notamment le lecteur media qui ne peut stocker qu'une playlist. Détail amusant : le lecteur vidéo Kino 2 peut lire les .wmv.

Les boutons

Le Zaurus dispose d'une pleïade de boutons configurables, notamment pour accéder aux applications du PIM. Il dispose aussi, en mode portrait, d'une molette sur le côté gauche ainsi que des boutons "OK" et "Annuler". Il dispose enfin d'un port IR, d'un slot SD (il lit le FAT16, c'est-à-dire le format de fichiers de WinPPC entre autres), d'un port CF, d'une prise jack et du bouton Marche/Arrêt. Enfin, la batterie (6 heures d'autonomie) est amovible et peut-être remplacer par une plus performante.

Impression générale

Le Zaurus est une machine de vraiment bonne qualité : elle est robuste, le dispositif qui permet de pivoter en mode portrait/paysage a l'air solide (contrairement au TabletPC M200 par exemple), le clavier permet de taper vite (malgré - vous en conviendrez - des photos qui nous montrent un clavier Playskool). Le stylet est assez petit mais reste utilisable (ce n'est pas un stylet retractable cependant ouuuuf).

L'affichage

Le plus bel écran LCD qui m'a été donné de voir, tout simplement. Et pourtant, j'en ai mangé de l'écran, depuis mon T07 qui m'a rendu myope comme une taupe aux derniers écrans 3D qui nous font rendre nos quatre heures. C'est assez impressionnant, on dirait presque de l'OLED. Les angles de vision sont très bons : quasiment 180° en paysage et 135° en portrait ! En portrait, les couleurs s'inversent après cet angle mais pas autant que les autres écrans. L'écran est très brillant donc sensible aux reflets cependant.

L'OS

Il s'agit (sur mon Zaurus) de la distribution Cacko et de l'interface Qtopia. On peut sans problème y installer d'autres distributions mais Cacko est plutôt bonne (en anglais). HancomSheet et HancomWord sont inclus et ce traitement de texte et ce tableur sont compatibles Word et Excel, et surtout, peuvent lire les caractères accentués (mais pas en écrire, QWERTY oblige).
Cacko est assez lent mais cette lenteur est relative : une fois les applications lancées, ça roule, même pour les lancements suivants. Et rien n'empêche de les laisser en arrière-plan, Cacko disposant de son équivalent de la barre des tâches et de son ménu "Démarrer" (de vrais copieurs ces Linuxiens :p à moins que ce ne soit l'inverse :s ).
Cacko en lui-même ne dispose pas de beaucoup de bugs, il est (très) stable et un non-Linuxien s'y fera sans effort. La gestion des paquets est la même que sous Linux. Ici, ce sont des paquets .ipk (en fait, ce sont des .tar.gz renommés) à la différence des paquets .deb sous Debian par exemple. A noter, par contre, que l'OS gère très mal la lecture du niveau batterie : il ne change que par palier de 25% et il se plante (à 50%, vous pouvez considérer la batterie morte).

La suite logiciels

La distribution Cacko est bien remplie puisque outre le traitement de texte et le tableur compatible Office, on retrouve un lecteur MP3, deux lecteurs vidéo (dont l'un, Kino 2, est assez buggué (bugs d'affichage) mais sait lire les .wmv), une calculatrice, un bloc-notes, un enregistreur vocal, un gestionnaire de tâches, un carnet d'adresses, un calendrier, un logiciel de dessin, une horloge, la console Linux, un logiciel de presentation (sur écran LCD ou retroprojecteur), Opera et Netfront, un client email, un (très bon) gestionnaire de fichiers et toutes les options de configuration (Réseaux, Sécurité, etc)

L'erreur de conception

Outre la gestion hasardeuse de la batterie, le Zaurus dispose d'une erreur de conception monumentale et dont personne ne parle : il ne peut pas être utilisé sur secteur ! Le branchement secteur sert en effet uniquement à recharger la batterie et pas à fournir une alimentation au Zaurus. Bref, si votre batterie est morte, même branché au secteur, le Zaurus ne s'allumera pas. Et si vous le laissez 10 minutes branché, une fois allumé, le Zaurus ira puiser en batterie. C'est assez illogique.

Conclusion

Linux dans sa poche, le top. Paradoxalement, c'est le plus simple Linux que je n'ai jamais utilisé mais pas le plus limité. Il est possible d'installer des centaines d'applications et même des applications du Linux Desktop si elles ont été compilées en ARM (et pas en x86). Le Sharp Zaurus vient de remplacer définitivement tous les PDA que j'ai eu jusqu'à présent, et même mon bon vieux Psion, leader jusqu'ici...